Le changement
par Jean Tinder
http://shaumbras.over-blog.com/Parfois – surtout récemment – je me suis surprise à me demander : « Est-ce que la vie peut être meilleure ? » Et, bien sûr, j'ai également eu des instants où je me demandais : « Est-ce que la vie peut-être pire ? » Je suppose que la réponse à ces deux questions est toujours « Oui » mais pour diverses raisons, il semble que la nature humaine résiste à ce « oui ».
Quand la vie vous sourit et que tout semble aller sans problème, vous retrouvez-vous en train de regarder par-dessus votre épaule vous demandant quand la bulle va éclater, essayant de maintenir si fort la façon dont les choses fonctionnent, que vous oubliez en fait d'expérimenter ce qu'elles sont ?
Et alors, lorsque les temps sont durs et que tout semble se perdre, vous retrouvez-vous à vous demander où vous vous êtes trompé, ce que vous avez fait de mal et comment vous pouvez remettre votre vie sur les rails – quoi que les « rails » puissent être ?
La vérité est que le changement continuera à survenir, a un rythme de plus en plus intense, et je trouve personnellement un grand confort en cela. Imaginez la conscience comme une rivière énorme. Elle se déplace lentement à travers le temps, traçant son chemin à travers le paysage de l'existence mais toujours contenue par le système de croyances qui compose la « réalité ». Parfois cela semble être au point mort, mais elle est toujours en mouvement, toujours en croissance, toujours fluide – même si elle parait tranquille.
Bien sûr, à travers les âges, il y a toujours eu ceux qui « pensent en dehors de la boîte », qui ne puisent pas dans toutes les croyances de la conscience de masse, et qui ont jeté un regard par-dessus le bord de la rive pour voir le panorama de l'autre côté. Dans le passé, la plupart de ces sages ont été réduits au silence d'une façon ou d'une autre, mais leur sagesse restait toujours disponible pour d'autres qui sont prêts.
Aujourd'hui, en cette période de transformation et d'expansion de conscience, la rivière elle-même commence à s'étendre au-delà de ses frontières. Imaginez que la rivière de la conscience humaine ait comblé une grande plaine, se répandant très loin et largement, nourrissant de nombreuses nouvelles créations. Maintenant la plaine a atteint sa capacité et la rivière doit continuer à avancer. Tandis que l'eau lèche la rive de son confinement, les barrières commencent à céder et des systèmes de croyances, ou la « réalité » qui était acceptée depuis si longtemps, commencent à « fuir ».
Il y a seulement un peu plus d'une année un saut quantique s'est produit quand suffisamment « d'eau » a percé ce qui ne pouvait être arrêté plus longtemps. La rivière de la conscience humaine a commencé à couler, comme un lac immense qui avait été retenu par un barrage, enfin enfoncé, et tombant en cascade libre. Pouvez-vous imaginer le chaos de ces premières vagues d'eau qui dégringolent et se ruent vers le Nouveau ?
Bien sûr vous le pouvez – c'est ce que nous avons fait ! Nous sommes les gouttelettes et les vagues « d'eau » qui ont insisté sur le déplacement au-delà des restrictions qui ont contenu la conscience, et maintenant, ceux « derrière » nous iront de plus en plus librement dans une existence étendue. Bien sûr, la rivière entière n'a pas dégringolé par-dessus le barrage en une seule fois mais, une fois qu'elle a commencé, rien ne peut l'arrêter. Quelques gouttelettes peuvent voir la chute à venir et la panique, essayant d'éviter l'inévitable. D'autres peuvent sentir cela arriver et se précipiter en avant, enthousiasmées par le potentiel d'une nouvelle existence. D'autres encore peuvent s'accrocher un certain temps aux branches d'un arbre qui passe, se raccrochant désespérément à l'ancien mais, tôt ou tard, elles seront également entraînées.
Et Shaumbra ? Nous venons de nous précipiter en avant, tombant parfois sur des rochers et des débris, flottant parfois doucement à travers de nouveaux corridors. Mais, nous devons continuer – et cela signifie des changements constants.
Quand vous vous retrouvez heurtant un rocher dans votre vie, rappelez-vous simplement qu'il n'arrêtera pas le flot (à moins que vous ne le mainteniez) et qu'il sera vite derrière vous. Quand vous êtes en chute libre, vous écrasant dans l'inconnu sauvage, appréciez la balade et rappelez-vous que l'eau ne blesse pas quand elle atterrit, elle continue simplement de couler. Si vous vous sentez comme une piscine stagnante qui semble aller nulle part, patauger simplement un peu autour et explorez au dehors de vos habituelles frontières de pensées, vos attentes, vos peurs et votre conscience – et laissez les choses changer.
En fait, la confiance dans le changement.
… quand les choses paraissent maussades et que rien ne semble fonctionner, jeter un coup d'œil et voyez si vous êtes cette goutte d'eau retenue sur une petite brindille, effrayée de laisser aller et de couler vers l'inconnu.
… si vous sentez comme le monde n'est pas en train de changer assez vite, rappelez-vous le lac qui se déplace sans que l'on puisse l'arrêter à travers la brèche dans le mur. Cela pourrait prendre un certain temps pour que l'eau retenue y arrive, mais la conscience EST en marche.
… si votre propre vie semble être en chute libre, avec tout ces paramètres habituels partis et la « sécurité » ne pouvant être trouvée nulle part, pourquoi ne pas laisser aller et profiter de la balade ? Rappelez-vous simplement que votre nouveau monde n'aura probablement rien à voir avec l'ancien.
… quand vous vous sentez accablé par les sentiments, que ce soit les vôtres ou ceux autour de vous, rappelez-vous de respirer parce que cela va changer – sans doute très vite.
… et quand vous ne pouvez imaginer la vie donner mieux, jetez simplement un coup d'œil à ces choses blanches dans le ciel et rappelez-vous que quelquefois l'eau apprend comment voler... spécialement quand elle respire.
Jean Tinder
Source : newsletter du Cercle Cramoisi - décembre 2008
Traduit par Merlina